Moi, à ton âge. Quoi, à mon âge, quoi ? Toi, à mon âge, tu avais déjà épousé ma mère et enfanté tes échecs : Hajar, Reda et moi. Toi, à mon âge, tu avais un petit travail dans un petit bureau, le mê ..
Des torrents de larmes factices doucement sécrétées dans le calme puant de cinquante à deux-cents appartements, se déversent gentiment entre les fentes de la porte bleue. Entre la rue et la salle d’ad ..
« Toute l’écriture est de la cochonnerie. Les gens qui sortent du vague pour essayer de préciser quoi que ce soit de ce qui se passe dans leur pensée, sont des cochons. Toute la gent littéraire est co ..
Des pelletées entières de bruits traversent la salle, les départs, les arrivées, les téléphones, les crissements, les soupirs, les rires et les mots. Difficile d’en vouloir à qui que ce soit, si ce n’ ..
Douce est la poésie qui rappelle aux esprits égarés les petites banalités de la vie. Mémoire de mots face à l’inconsistance des jours. Souvenirs d’objets libérés de la fadeur du quotidien. Chaque poèm ..
Son odeur a presque disparu de la pièce. Un vêtement ou deux, si l’on plonge le nez très fort dans le tissu, et encore. Il ne reste presque plus rien à sentir. Tout est parti. Chacun a pris ce qu’il a ..
Sous le chapiteau la nuit venait de tomber. Dehors aussi le manteau noir et la lune brillaient au dessus des vagues d’eau salées. Un calme plat, un silence assourdissant gagnait l’esplanade. La fête s ..
Le train tardait. Il l’attendait sur le quai. Le train tardait et chaque minute passée à l’attendre le vieillissait d’une année. Il était sur le point de se lancer dans la vie active, une fois qu’il a ..
Les trois personnes dans le camion sont trois hommes et de cela nous ne doutons aucunement. Il y a des choses dont on ne doute pas et les poils sur le bas de leur visage et les odeurs de sueur et les ..
Mustapha la trentaine, la barbe jusqu’au nombril avec son jilbab afghan vend des chaussettes, des senteurs orientales et des livres de poche sur l’enfer, le serpent chauve et les péchés des femmes dev ..