Du haut de ce rocher
Suspendu au dessus de la mer
Dans ce petit café discret
Seul
Je cherche à nommer
Cette douleur qui me ronge le coeur
À comprendre ce mal qui me hante
Je scrute la mer
Elle m’appelle qui envahit mon âme
Pour engloutir mes mots
Je cherche à fuir cet état d’incertitude
À rendre à l’esprit ses moyens
À la parole sa force.
Mes yeux se réfugient dans le ciel bleu
Interpellent une colonie d’oiseaux migrateurs
Cette lueur salutaire du jour
L’ effervescence d’un rêve bleu
Agile, souple, voluptueuse
Se répand dans mes veines
La mer chante ou pleure
La mer agitée ou dansante
La mer cantatrice ou calligraphe
Qu’importe!
Seul le ciel invite au voyage
Au rêve
À la démesure
Je me prête alors à son aventure
Des ailes poussent dans ma chaire
Qui se déploient
Je m’élève dans les airs
Au dessus des vagues
Le soleil me réchauffe le corps
Le chant des oiseaux me charme
Je le comprends
La parole retrouve ses prémisses
Les vocables s’enchaînent :
« Libre
comme
l’oiseau
migrateur
Je
veux
être
libre
comme
cet
air
intrépide
qui
me
caresse
le visage
libre
tel
cet
horizon
inaccessible
cet
hymne
des
oiseaux
qui
m’appellent
Je
veux
être
libre »
Je veux être libre!